Vous trouverez ci-dessous l’intégralité du discours prononcé par Mr Le Maire Wily Dubos, dans le cadre de la cérémonie commémorative du 8 mai 1945.
Ce discours a précédé l’appel au mort, le dépot de gerbe, la minute de silence et l’interprétation de la Marseillaise par les élèves de Mme Leclère, accompagnés par l’ensemble des habitants venus se rassembler devant le monument aux morts de la commune.
Villers-Allerand 2017
Discours du 8 MAI 1945
Mesdames, Messieurs,
Nous sommes réunis aujourd’hui pour commémorer la victoire marquant la fin de la seconde guerre mondiale.
Cette commémoration a lieu le lendemain de l’élection de notre Président de la République. Ces élections qui ont permis de parler, à défaut de débattre, ont divisé les français, des fractures sont apparues, elles vont devoir se refermer pour construire un avenir digne et en pensant aux générations à venir.
Sinon, le monde difficile dans lequel on vit, ultra médiatisé, ne nous fera pas de cadeau.
ET en 1939, il n’y a pas eu de cadeaux.
39-45 fut une terrible épreuve, la der des der comme dit cette expression vidée de son sens. Seulement la der des der n’est pas encore née.
Les disparus civils ou militaires, morts aux combats, résistants, déportés, que nous célébrons aujourd’hui, avaient les mêmes désirs, les mêmes joies, les mêmes volontés de vivre que nous.
Mais l’Histoire leur a donné rendez-vous, les a entrainés, parfois malgré eux, dans un combat pour la liberté, pour le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Une guerre réduit toujours l’homme, qu’il soit vaincu ou vainqueur.
Le bilan a été impressionnant, près de 50 millions de victimes dont de nombreux civils, femmes, hommes et enfants, entraînés dans les pires atrocités, des milliers de familles détruites à jamais, ces centaines de villes en ruine.
Notre recueillement en ce jour est l’hommage qu’on leur rend.
Des leçons de l’Histoire, tirons les enseignements pour notre présent, pour préparer l’avenir.
Nous avons besoin d’analyser et de comprendre notre passé, surtout quand il est si cruel, pour ne pas reproduire les même scénarios catastrophiques.
Aux jeunes générations,
-qui ont la grande chance de vivre en paix sur notre continent européen et
-qui ne connaissent pas des conflits juste au pas de leur porte
-qui ne les imaginent qu’au travers des écrans de télévision,
Rappelons leur que rien n’est jamais définitif.
Aujourd’hui, trop de conflits continuent de bouleverser les peuples, tous les continents les vivent.
Par manque de vigilance, par manque d’ouverture d’esprit, sommes nous prêt à entrer à nouveau en conflit ?
Ces jours particuliers de rassemblement, les 8 mai, les 11 novembre nous permettent de nous souvenir, nous contraignent de réfléchir de façon plus ciblée.
A nous tous d’être unis et vigilants pour condamner tout agissement contraire à nos valeurs républicaines, que tant de femmes et d’hommes ont porté et défendues pour nous, au prix de leur vie.
Souvenons-nous toujours des idéaux portés et défendus par des êtres engagés et courageux qui sont les fondateurs et le ciment de notre République.
Un peuple qui oublie son histoire est un homme qui perd sa conscience, disait le philosophe allemand Arthur SCHOPENHAUER
Sans cette conscience, nous ne pourrions pas appréhender notre présent, nous ne pourrions pas anticiper notre futur. Aussi, pour ne pas perdre cette conscience, nous devons nous souvenir aujourd’hui, demain, de ce que signifie ce 8 Mai 1945. Merci à l’enseignante de Villers-Allerand Montchenot, madame Leclère et aux parents de faire venir les enfants qui garderont trace, même si elle devient tenue, de ce rassemblement
Il nous reste à construire un monde plus juste, plus fraternel et garant de progrès social. Soyons vigilants. La tâche est immense.
Je vous remercie pour votre attention.
Wily Dubos, Le maire de Villers-Allerand Montchenot